La Bolivie


Nouvelle édition de 1987 : Edition de 1979 parue sous le titre « Les Fils du Condor », revue, corrigé et actualisée.

Ce livre date de quelques décennies, et si bien des choses ont changé depuis l’arrivée au pouvoir du Président Evo Morales en 2006, dans les campagnes, dans les vallées perdues, beaucoup de situations décrites dans ce livre sont restées d’actualité.

200 pages de texte, de nombreuses photos racontent une Bolivie qui continue à fasciner les voyageurs.


Ce livre retrace l’extraordinaire aventure vécue par une équipe de cinéastes dan les régions les plus reculées des Andes boliviennes. Trois hommes et une femme ont partagé pendant plusieurs mois la vie quotidienne des tribus montagnardes les moins touchées par la civilisation moderne.

Des sorciers-guérisseurs Khallawayas aux condors de la Cordillière Apollo, des rives du Titicaca aux mines d’étain de Potosi, l ‘auteur fait vivre, jour après jour, les moments les plus marquants de cette expédition.

Récit d’aventure et description ethnographique, ce livre est également un plaidoyer pour la sauvegarde des traditions ancestrales des Indiens vivant sur les Hauts Plateaux de Bolivie.

AVANT PROPOS DU LIVRE


On la situe là-bas, quelque part en Amérique du Sud. Entre elle et nous, deux océans : le bleu, l’Atlantique et le vert, l’Amazonie.

De ses hauts plateaux nous parviennent quelques notes de flûte de pan, mélancoliques, tristes et parfois joyeuses.

Quelques cartes postales aussi, éclatantes des couleurs des ponchos ou d’une barque de jonc glissant sur les eaux limpides du lac Titicaca. Etouffée par la notoriété touristique du Pérou, économique du Brésil et de l’Argentine, la Bolivie souffre en silence et vit son sous-développement.

Parfois, sur les téléscripteurs de presse s’inscrit le nom de cette république qui fut délivrée du joug espagnol par Simon Bolivar. Dans un crépitement rappelant celui des armes, le texte apparaît sur une feuille, entre un fait divers et les résultats d’un concours de beauté : « coup d’Etat à La Paz » ou « grève générale dans les mines ».. Suivent le nom d’un colonel et l’estimation du nombre de victimes.

La Bolivie, c’est aussi la saga des Patino, rois de l’étain ; c’est encore la coca, les guerres absurdes provoquées par les compagnies pétrolières étrangères et payées par le sang bolivien.

La Bolivie, c’est le toit des Andes, la forêt amazonienne, les savanes du Chaco.

La Bolivie, c’est un coup de foudre pour celui qui l’a vécue, une maîtresse que l’on accepte avec tous ses défauts, pour quelques heures de bonheur intense. Terre indomptable, sauvage, fougueuse, elle peut se montrer d’une douceur infinie.

Expliquer la Bolivie ? Vaine prétention. Au moment où on croit la posséder en la couchant sur le papier, elle se cabre, se débat, réduisant à néant tous ses espoirs. Alors il ne reste plus qu’à décrire quelques souvenirs, quelques faits et gestes.

C’est là le but de ce livre qui tentera, au travers des mots et des images, de peindre une région du monde où les contraires s’unissent pour féconder une terre où tout est au superlatif.

De la Bolivie, nous ne verrons que la région située à plus de 3.500 mètres d’altitude : l’Altiplano et les Cordillères.

Du peuple bolivien, nous partagerons presque exclusivement la vie des Indiens accrochés à leurs terres érodées.

Ce livre est donc un coup d’œil, une prise de contact.

Quelques chapitres, quelques sentiers qui permettront de parcourir les hauts plateaux andins et de fouler ce sol où dieux et démons s’arrachent l’âme des hommes, des animaux , des plantes et des pierres…